Introduction

Le morceau est né pendant un travail éducatif que Matthias Lorenz et moi avons réalisé en même temps dans deux collèges à Francfort. Au cours de ce travail nous nous sommes approchés de la composition „temA” de Helmut Lachenmann. Il s’agit d’une exécution possible de la tâche que nous avons donnée à nos deux classes.
Bien que les cinq voix soient coordonnées d’une manière exacte en ce qui concerne la durée, chaque voix a la possibilité de commencer d’une manière individuelle à cinq moments différents. Etant donné que ces points de départ sont placés d’une façon asymétrique, il n’y a pas de versions identiques ou semblables. La question qui m’était importante, c’était de savoir s’il est possible de reconstruire le principe de la succession imprévisible, que Lachenmann avait choisi pour son morceau, ce qui signifie en même temps de déconstruire le principe de l’évolution. C’est pourquoi le „canon” attaque une deuxième fois, quasiment dans une autre langue.
Les voix, elles, sont composées d’éléments similaires mais nettement adaptées aux moyens spécifiques des instruments. Ces éléments sont apparus après une vue qu’on pourrait comparer à un tunnel à l’autre bout duquel se trouve le morceau „temA” de Lachenmann, car tout ce qui avait été organisé d’une manière successive paraît maintenant simultanément.

Exécutions