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Une chimère musique pour voix récitante, soprano et sept instruments (flûte, trombone, guitare, vibraphone, piano, violon, contrebasse) avec un texte par → Adam Ważyk dédier à → Gustavo Becerra-Schmidt durée approx. 12 min. comp. & première exécution 1990 → Téléchargement pdf 3791 kB → Enregistrement 1990 Oldenburg, oh ton-Ensemble. Introduction
Cette composition est dédiée à mon professeur Gustavo Becerra-Schmidt. Elle a été exécutée pour la première fois pendant un concert pour la célébration de ses 65 ans. Voilà le petit discours qui a précédé la première exécution du morceau: ![]() Chaque instrument - la voix figure comme un instrument, elle aussi - parcourt une fois cette série dodécaphonique de la première symphonie de Gustavo Becerra-Schmidt, la série apparaît sous une forme monodique, mais dans le jeu des instruments elle est déployée jusqu’à une tonalité de huit sons. Au cours du morceau il y a d’autres éléments qui entrent au premier plan: Les nuances des timbres et des intonations, les clartés variées, les vibratos différents évoluent de sorte qu‘ ils atteignent une forme individuelle, une énergie individuelle. Des temps d’arrêt subits, des moments de silence, des nouveaux points de départ marquent le caractère brisé de la musique. Il n’y a jamais de courant continu. Le dernier ton se répète comme un son métrique régulier, les sons divers se distinguent seulement soit par la transposition à l‘octave soit par le choix de l’instrument. Quelques-uns de ces sons métriques ont des appogiatures, celles-ci reproduisent encore une fois la série. Au fur et à mesure de la distance entre la musique et le texte, la composition se réfère aux paroles du poète polonais Adam Ważyk, qui sont prononcées d’une manière fracturée. En relisant en 1990 ces paroles du communiste Adam Ważyk - très tôt, lui, un esprit critique du communisme pratiqué - , je les vois sous un autre angle, j‘y trouve l’état d’âme d’un homme perdant ses illusions sur le socialisme dont on a brisé les rêves et mis au jour les mensonges, au moment où les idées irrationnelles du socialisme se sont avérées des erreurs, l’état d’âme de l‘ homme qui s’aperçoit , bien qu’il soit partisan de la raison, que les rêves, les utopies, les fantaisies sont fondamentaux, car on ne peut pas exister sans eux. La recherche n’est donc pas terminée. Quand j’ai fignolé le morceau en 1994, j’ai clairement intensifié la différenciation des sons. Texte
Je ne crois pas, mon vieux, que le lion soit un agneau
par Adam Ważyk
Le original polonais:
Nie uwierzę, mój drogi, że lew jest jagnięciem, ExécutionsPremière exécution: Le 30 novembre 1990: concert donné à l’université d’Oldenburg en l’honneur de Gustavo Becerra-Schmidt pour la célébration de ses 65 ans → ensemble oh ton: → Gunther Nickel - récitant, → Ulrike Janssen - soprano, → Burkhard Wild - flûte, → Jan-Peter Sonntag - trombone, → Eberhard Nehlsen - guitare, → Axel Fries - vibraphone, → Eckart Beinke - piano, → Barbara Martyna-Lauerwald - violon, → Ralf Santo - contrebasse, Friedemann Schmidt-Mechau - chef d'orchestre weitere Exécutions: Le 10 decembre 2010: In Memoriam Gustavo Becerra-Schmidt, à l’université d’Oldenburg ensemble: → Marlene Achtermann - récitant, → Ulrike Janßen - soprano, → Burkhard Wild - flûte, → Andreas Lüken - trombone, → Eberhard Nehlsen - guitare, → Axel Fries - vibraphone, → Werner Barho - piano, → Ulla Levens - violon, → Ralf Santo - contrebasse, Friedemann Schmidt-Mechau - chef d'orchestre CritiqueArticle dans le quotidien d’Oldenburg (Nordwestzeitung) du 4 décembre 1990
Les points culminants du concert (...) Quant à la pièce Une chimère pour Gustavo de Friedemann Schmidt-Mechau, le titre est à la fois une dédication. Basée sur la série dodécaphonique de la première symphonie de Gustavo Becerra-Schmidt qui avait été pendant des années le professeur de composition de Schmidt-Mechau, la pièce reflète en même temps le ”programme” de cette symphonie: l’acte de lier inséparablement la recherche de son identité à celle de la réalité politique. Les auditeurs étaient pris d’une attention soutenue en suivant la structure si tangible de l’œuvre, et le texte saccadé et fracturé, la création d’une forme musicale à travers la superposition rythmique et polyphone des voix individuelles dont chacune parcourt , au cours du morceau, une fois la série dodécaphonique. Et quand les fantaisies s’envolent.... A ce moment, un cri plein d’émotions interrompant l’exécution a témoigné du fait que les paroles avaient saisi les auditeurs. Une première exécution très réussie, le jeu excellent du groupe musical, formé des membres du Verein zur Förderung aktueller Musik in der Provinz a nettement contribué à cette réussite. (...) |